A la rencontre des Eglises en Corée du Sud

Emmanuelle Seyboldt, présidente du Conseil national, et Ulrich Rusen Weinhold ont rencontré à Séoul (du 22 au 29 septembre 2024) les deux grandes Eglises presbytérienne PCK et PROK.

Quel était l'objet du voyage en Corée du Sud ?

 

Lors de ce voyage nous représentions l’EPUdF aux synodes de la PCK (Église presbytérienne de Corée) et de la PROK (Église presbytérienne de la République de Corée), toutes deux de tradition calviniste. Nous avons été accueillis avec les représentants d’autres Eglises sœurs et avons rencontré le modérateur de chaque synode.

 

Parmi ceux qui nous ont guidés, la pasteure d’une petite Église racontait qu’il lui fallait travailler (à la Fédération des Églises chrétiennes) pour subvenir à ses besoins car son ministère pastoral ne suffisait pas. Preuve qu’il n’y a pas non plus que de grandes Églises. Et dans leur fonctionnement « congrégationaliste », c’est l’Église locale qui rémunère le pasteur, selon ses moyens.

Photo de Groupe (Séoul-PCK)

Rencontres avec des représentants locaux

 

Dans un deuxième temps, nous avons ensuite rencontré des représentants d’Églises locales et de l’Université presbytérienne et du Séminaire théologique (à Séoul même) qui forme les pasteurs. Nous avons rencontrés des pasteurs des très grandes Eglises locales (Megachurchs) avec lesquels nous avons échangé. Malgré leur taille (p.ex. un bâtiment d’Eglise avec un ascenseur de huit étages, une grande salle de culte de 2500 places et d’autres plus petites, une cuisine pour la restauration), ils vivent également le souci pour la relève avec la génération suivante (pour les pasteurs et les fidèles). C’était intéressant de se rendre compte de la taille de ces Églises…et de ses problèmes !

 

 

Retrouver des traces anciennes

 

A l’Eglise Séoul-PCK nous avons pu retrouver les traces du séminaire franco-coréen « KIMCHI » (pour: « Korea Institute for Mission and Church renewal International« , mais sachez aussi que kimchi, des légumes fermentés, est un repas traditionnel en Corée); un groupe de pasteurs et de paroissiens de Lyon était invité à y participer et j’ai retrouvé leurs mots de remerciement  sur une affiche exposée.

 

 

En effet, nous sommes en lien fraternel avec PROK depuis la fin de la décennie 90 et avec PCK depuis le milieu de la première décennie du 21ème siècle.

Images de PUTS

Qu’est-ce que ces Églises protestantes, française et coréennes, ont envie de vivre ensemble aujourd’hui ?

Il faudrait maintenant construire ensemble de nouveaux projets, au-delà des visites de représentation. Nos interlocuteurs ont toujours souhaité établir des relations autour de la formation des pasteurs. Et puisqu’ils se voient comme une Église missionnaire, nous nous imaginons qu’on pourrait travailler avec eux notre thème synodal « Mission et nouveaux ministères ». Avec le responsable des relations extérieures de l’université, nous aurons une visio pour discuter de ce qui serait utile.


Des professeurs de théologie français sont dans le passé déjà partis en Corée, pour y donner conférences et séminaires. Les Coréens voudraient envoyer ici leurs étudiants, pour l’Histoire de nos Églises, pour le français. On pourrait donc envisager plus de passerelles.

Plus largement, je pense qu’il serait intéressant d’approfondir le dialogue sur l’évolution de nos convictions.

 

Découvrez aussi un dossier entier sur le protestantisme sud-coréen dans la presse régionale en Octobre 2024 sur: http://presseregionaleprotestante.info