Une compréhension commune de l’évêque ?

Le "Groupe de contact" pour l'Accord de Reuilly s'est retrouvé du 6 au 8 février 2025 pour discuter de cette question.

L’accord de Reuilly a été signé en 2001 (le premier juillet au temple Saint-Esprit à Paris) entre les Églises anglicans des Îles (Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande) et les Églises luthéro-reformées de la France (aujourd’hui Union des Églises protestantes d’Alsace et Lorraine, UEPAL et l’Église protestante unie de France, EPUdF).

Le « Groupe de contact » se réunit régulièrement (tous les 12-18 mois) pour une coordination de la collaboration et la discussion théologique. Cet accord est une grande avancée : chrétiens anglicans et luthéro-réformées peuvent ensembles célébrer le culte et s’accueillir mutuellement à la Sainte Cène.

Nous sommes « appelés à témoigner et à servir » ensemble – ainsi le titre de la documentation de 1999 en vue de la signature de l’accord.

Rencontre à Paris du Groupe de contact

Le « Groupe de contact » s’est réuni cette année du 6 au 8 février à Paris afin de préparer ensemble le 25ème anniversaire de la signature de l’accord en 2026. A cette occasion, notre groupe s’est rendu chez les diaconesses de Reuilly à Versailles, là où autrefois en 1998 le groupe de travaille avait élaboré la documentation avec le contexte du dialogue, une courte présentation des Églises représentées dans le dialogue et la déclaration même. Sœur Ingrid nous a ouvert les archives de la communauté et nous avons retrouvé la liturgie de la cérémonie en 2001 ainsi que le vin de Reuilly sur la carte du moment festif après le culte. Les synodes avaient voté pour la signature de la communion entre les Églises anglicanes d’une part et luthéro-réformées en France d’autre part.

Nous avons essentiellement travaillé en vue d’un colloque à Canterbury en 2026 ; à l’occasion de l’anniversaire de l’accord, nous envisageons un grand colloque à Canterburry, le siège de l’archevêque de l’Église d’Angleterre (où l’accord a été signé d’abord, le 16 juin 2001). L’idée serait même d’inviter des représentants de l’accord de Meissen (entre les églises anglicanes et cette d’Allemagne) et de Porvoo (leur accord avec les églises luthériennes de Scandinavie et des Pays baltes).

Succession apostolique et l’épiscopat historique ?

Une question toujours discutée entre nos deux traditions reste la compréhension de « l’épiscopat historique » (la compréhension de l’évêque) : Comment se vit l’apostolicité de l’Eglise ? Est-ce qu’elle vit l’apostolicité par la fidélité au témoignage et à la mission apostoliques ? (ainsi plutôt la tradition luthéro-réformées). Est-ce que l’évêque est le garant de la stabilité, de la transmission de la foi apostolique et comment ? Une ordination-reconnaissance n’est-elle dans cette stabilité et la foi apostolique que quand elle est présidée par un évêque ? Pour les anglicans, la pleine unité visible de l’Église inclut la succession historique de l’épiscopat.

A partir de nos liturgies d’ordination-reconnaissance nous avons découvert nos éléments très proches ainsi que nos différences.

 

Le colloque sera alors l’occasion de creuser plus ces questions.